lundi 17 août 2009

Mes coups de coeur lecture sur Plume-libre.com




Le très sympathique site de Plume Libre a eu la gentillesse de me faire participer à leur page Coups de coeur de romanciers : "Les Livres de l'été 2009".Vous y lirez mes chroniques de 3 romans, parmi mes préférés. Pour poursuivre août le nez dans les pages... {^^} C'est ici, les amis.

4 commentaires:

RobbyMovies a dit…

Ah bah tiens je viens de finir le Chambon ! Excellent ! Tout ce que tu en dis est parfaitement juste, en particulier la bienveillance de l'auteur vis à vis de ses personnages. Ca m'a rappelé Irving (ou le souvenir que j'en ai car ça commence à dater là haha).

Mais c'est étrangement (?) à un cinéaste, Spielberg, auquel j'ai pensé durant la lecture. Un style personnel riche, sans maniérisme, un mélange des genres tonique, une narration implacable et limpide, des personnages qui vivent sous nos yeux, l'émotion quand il faut... D'ailleurs à mon sens ce livre est scénario clef en main.

J'ajouterais un point qui m'a frappé : un rapport avec la sexualité qui semble, ahem, compliqué. Au point où lorsqu'il ose enfin évoquer "la chose", ça semble un peu artificiel, limite écrit par un autre. Au final, et sur un roman récent de cette envergure, tout ça me semble relever d' un certain puritanisme où tout ce qui concerne le sexe est puissamment connoté faute et culpabilité. Car cela dépasse largement une simple absence de forme pour être une petite musique de fond, comme un message : la famille est tout et le sexe un élément perturbateur expiatoire.

Finalement cela fait encore un point commun avec Spielberg qui est presque parvenu à ignorer le sujet sur l'essentiel de son oeuvre. Mais il faut reconnaitre que le cinéaste ne s'en est pas servi non plus pour porter un jugement moral aussi net. Il se "contente" de l'ignorer.

Qu'en penses-tu toi qui est fan des 2 artistes ?

Erik Wietzel a dit…

Moi aussi j'ai été gêné par le caractère culpabilisant de la sexualité.
Toute une scène avec descente de police et planque sous la table (je n'en dis pas plus pour éviter les spoilers) m'a paru artificielle et je l'avais noté à l'époque, car elle faisait tache avec le reste du roman, de son ton. En rapport avec l'époque qu'il narre ? Je ne crois pas.
Pour le reste, je ne sais pas trop.
J'essaie de comparer aux autres écrits de Chabon, où il m'a semblé que les relations conjugales sont souvent racontées pour évoquer leurs difficultés (mésentente, désillusion, divorce...)

La comparaison avec Spielberg est intéressante. Il a plutôt fait un cinéma familial (sauf exception)avec l'épée de Damoclès de la censure US (dans quelle catégorie sera distribué le film ? PG, All audiences ?) Mais il n'est pas G. Lucas quand même...

Au point de vue du style, je lui fais juste un reproche à Chabon : ses dialogues sont trop souvent entrecoupés d'analyse et de commentaires pour mon goût.

Erik Wietzel a dit…

La comparaison avec Irving est d'autant plus pertinente que le sexe prend vite la voie de la culpabilité, avec grosses conséquences, du moins dans ses 1ers romans.
Irving avouait ce trait récurrent dans une itv filmée et le regrettait car il se considère comme un libéral et surtout pas comme un moralisateur.
Depuis cette itv, il a toutefois confié un épisode de jeunesse traumatisant et culpabilisant.

RobbyMovies a dit…

Oui je suis bien d'accord avec ses dialogues entrecoupés qui conduisent souvent à presque perdre le fil ! Je me suis surpris à souvent revenir en arrière pour me rappeler de quoi parlaient les personnages haha.

Spielberg et la censure, mouais. Je pense malgré tout qu'il s'agit là d'un désintérêt personnel. C'est un cinéaste suffisamment éclectique et prolifique (sans parler de sa liberté liée à son statut) pour que l'occasion de faire un film qui aborde le sujet ne se soit pas présentée. Hormis La Couleur Pourpre, il faut bien admettre que l'on reste au "pays des fleurs et des mystères" concernant la reproduction humaine :D

Le rapprochement avec Irving m'a frappé davantage pour le type de roman que par les thèmes. Une manière de produire une sorte romanesque absolu et flamboyant sans sacrifier l'humanité des personnages.

Quoiqu'il en soit, que serait le roman et surtout le cinéma US sans la culpabilité :p