vendredi 30 avril 2010

Paris suspense


Hier, j'étais à Paris.
Pour le boulot.
Pas le droit d'en parler beaucoup pour le moment - et ça fait quelques temps que ça dure, pas loin de six mois.
Je me mords les doigts, je me mords les joues. Parce que pouvoir en causer me comblerait de joie. Sans régler toute mon appréhension, aux allures de douce angoisse par moment, si vous voulez tout savoir.
Au moins je peux déjà vous dire qu'il s'agit de publication et qu'un thriller est dans la balance.
Ah, et que dans quelques semaines une aventure sacrément originale va débuter.
J'espère que vous serez tous dans le coin en mai. Et au-delà...
Hier, donc.
J'étais sur le grill, pour une interview filmée. Pas le genre avec lequel je suis le plus à l'aise. Les premières minutes, on pourrait me demander de sauter à l'élastique depuis le sommet de la Tour Eiffel je serais à peu près aussi bien dans mes chaussettes.
Puis on se rassure, après tout on ne passe pas le Grand Oral mais on répond à des questions dont on connaît les réponses sur le bout des doigts - après tout, ce livre c'est moi qui l'ai écrit, non ?
Et puis l'intervieweur fait partie de la maison. Qu'il cherche à vous coincer est aussi improbable que d'attendre de Zemmour et Nauleau un compliment.
Alors on s'y fait, on se prend au jeu et on compte sur le boulot de Maxime - c'est son prénom - pour remettre le bazar en ordre sur le banc de montage.
Enfin, ces quelques heures étaient aussi l'occasion de rencontrer une toute nouvelle équipe. Maxime donc, qui s'avère un - jeune - fan de Blade Runner. Et de la BO de Vangelis.
Un homme bien, quoi. Mais aussi Sophie, Renaud et, last but not least, Victor. Ils sont plus nombreux que ces quatre-là. Ce sera pour une prochaine fois, j'espère.
Bref, tenir en place les prochaines semaines va s'avérer difficile tant l'excitation de l'expérience à venir, son enjeu aussi, est grand.
Stay tuned

mercredi 21 avril 2010

Comment dire ?

Bon, alors voilà.
Parfois je vois les images d'un album, des illustrations, je lis quelques lignes au dos d'un livre. Elles m'emportent dans un endroit et un moment que j'ai l'impression de connaître et que je sais aimer. Aimer intensément, comme un rêve dont on sort avec la certitude qu'il raconte quelque chose d'essentiel, un rêve qu'on veut reprendre maintenant.

J'aimerais pouvoir mieux l'expliquer. Ca a sans doute à voir avec l'enfance - une enfance idéale - et le regard d'adulte que je lui porte.
Ca a à voir avec le désir.
Ca a à voir avec ce que je voudrais fabriquer - écrire ou composer.

Mais ça m'échappe sitôt l'image dissipée, le livre fermé. On dirait un paysage lumineux à la fenêtre d'un train, entre deux tunnels.


-------------------

Quelques soucis dans la rédaction des aventures d'Alec. Shen me donne du fil à retordre. On pouvait s'en douter : dans le genre fille facile, on a vu moins coton. Les alliés manquent pour me prêter main forte. Je vais lui régler son compte, à la belle succube.

mardi 20 avril 2010

L'ultime illusion

Terminé les corrections d'une nouvelle à paraître chez Mnémos, pour une anthologie dirigée par Stéphanie Nicot.
Déjà, j'étais content de faire partie de l'aventure - merci Stéphanie.
Ensuite, je suis content du résultat. Je ne vais pas bouder mon plaisir, non mais !
Plus le temps passe, plus une certaine sécheresse accompagne ces textes courts. Ca n'est pas une facilité, loin de là : j'ai une propension non négligeable à m'étendre sur la description, avec fleurs et pompons, vous voyez... Alors j'élague, m'efforce à trouver en peu de mots et encore moins d'adverbes et adjectifs le sens d'une scène, d'un sentiment, d'une motivation.
Quand ça marche, c'est jouissif, c'est vraiment jouissif.
En revanche, écrire des dialogues brefs en forme de réparties est de plus en plus spontané. Et le plaisir toujours plus grand. Je n'en suis pas à atteindre la classe d'Elmore Leonard, ou celle des grands cyniques britanniques. Ô que non.
Mais je m'amuse.
Et puis, je me jette désormais avec plus d'entrain dans le grand bain de l'émotion.
Cette fois, il s'agit d'un vieil homme, magicien et mercenaire de profession, sur le point de mourir. Il ne lui reste que quelques jours à vivre et un trésor à découvrir. Du moins, une voyante le lui a-t-elle affirmé.
Une course contre la montre s'engage alors que le bonhomme, une grande gueule pas très recommandable, se lance dans l'ascension d'une montagne.
L'antho paraîtra en mai.
Pile pendant le festival Imaginales. Elle est pas belle la vie ?

vendredi 16 avril 2010

Flash ! Fizz ! Baoum !

Il y a de quoi trembler des genoux.
Cherchez pas à comprendre. Rien d'humain dans ce phénomène.
Peur, peur, peur : tremblez petits humains...

samedi 10 avril 2010

Poulpe attack

Un poulpe se lance à l'attaque. Ce qui le sort de sa planque ? Une tv HD sur laquelle passe l'image d'un crabe.
Que le même film soit diffusée à 25 images par seconde, et le poulpe ne se laisse pas prendre. Finaud, le bestiau...


octopus
envoyé par eqds. - Regardez les dernières vidéos d'actu.

L'article est ici, en français.

vendredi 2 avril 2010

(intermède) L'abus d'alcool est... blablabla

jeudi 1 avril 2010

Joyeux anniv' Mr le Vicomte



photo : Kristen Britain

A croire que c'est un poisson d'avril...
Mais non. Bragelonne a 10 ans aujourd'hui.
Dix années à fond de train, des sommets de la Dros Delnoch aux profondeurs de Skultik, depuis la Longe d'Agaden jusqu'à l'étoile de Pandore, en Gallica , en Elamia ou en d'Hara.
Dix années d'épreuves et de récompenses, de coups de gueule et de fou-rires. Dix années d'amitié, en somme.

Brage, je les accompagne depuis le tout début. J'avais même abrité l'équipe pour son 1er salon, à St-Malo. Ah oui : ils n'étaient que trois à l'époque... Multipliez le chiffre par 10 et vous aurez une idée du nombre de collaborateurs qui contribuent au succès dément, inattendu, insolent de cette maison.

A l'époque, il y a dix ans donc, Stéphane, Barbara et Alain partageaient avec un imprimeur un bureau de Montreuil. Autant dire deux tables et une armoire. Car après les aventures Mnémos et SF Mag il fallait tout reconstruire. Bosser pour rien (la dèche), bosser sur tout (les livres).
Bosser le jour, bosser la nuit.

Puis très vite, Gemmell, Goodkind, Feist et Loevenbruck sont passés par là. Des sorciers ? Pas impossible. Leurs romans ont conquis des lecteurs en mal d'évasion et d'aventures. Et ils étaient nombreux ces lecteurs. Ils se comptaient par milliers, par dizaine de milliers.
Ils ne se comptaient plus.

Il a fallu acheter des armoires, trouver des tables. Il a fallu s'agrandir.
A chacun de mes passages à Paris, je passais voir Stéphane et j'écoutais, le sourire aux lèvres, le récit de leurs succès. Je l'écoute encore et j'en redemande.

Mon 1er roman Bragelonne, j'ai commencé à l'écrire il y a huit ans. L'ambiance si particulière de la maison me gagnait chaque fois. Rentrer chez moi avec une furieuse envie d'écrire, des idées plein la tête était l'un des inévitables effets secondaires de ces rencontres.

Depuis cette époque héroïque, cette ère de pionniers où il fallait se battre pour convaincre, tout a changé et rien n'a changé.
Tout a changé car Bragelonne n'est plus systématiquement perçue comme une petite boîte sympathique, tenue par de doux-dingues qui croient aux vertus de la passion et de l'amateurisme au sens noble : certains la regardent comme on regarde un conquérant vorace, gagnant mois après mois un peu plus de place sur les tables des librairies.

Rien n'a changé puisque Bragelonne poursuit sa route en se fichant des qu'en dira-t-on. Multipliant les aventures, avec un même "nez" pour ce qui plaira. Une même oreille, plutôt : ils ne se lassent jamais d'écouter les demandes des lecteurs.
Tout a changé car je ne suis pas certain désormais de connaître le nom de chaque collaborateur.

Et rien n'a changé puisque je suis toujours aussi heureux de faire partie de l'équipe et que je franchis le seuil de Bragelonne avec le même enthousiasme, la même impatience d'y retrouver mes potes.

Dix ans...

On remet ça ?