Dans une ambiance crépusculaire que ne contredisent même pas quelques scènes d’Italie ou de Turquie, Clive Owens et Naomie Watts mènent l’Enquête interdite.
Le genre qui vous amène à découvrir combien le monde de la haute finance est une menace pour la sécurité de tous.
Réalisateur de l’adaptation culottée du Parfum, Tom Tikwer n’a de cesse d’étouffer le spectateur, de meurtres en impasses d’enquête. L’espoir le plus ténu n’a pas le temps d’éclore que les intérêts supérieurs d’un établissement bancaire international l’écrasent. À coups de flingues, bien sûr. Et avec la complicité si besoin est de la Gendarmerie, des Carabinieri.
Guère de twists ici : l’ennemi est identifié dès les premières scènes. L’enjeu ? Comprendre les intérêts de la Banque et stopper ses manigances meurtrières. Seuls un agent d’Interpol et l’assistante de l’Avocat Général US ont les ressources - limitées - d’engager la lutte.
Ils ne sont pas sortis de l’auberge.
On est bien loin d’Hollywood et de ses justiciers parfois meurtris, toujours vainqueurs.
Quelques bémols d’un film au parfum délétère des Derniers jours du Condor : une fusillade aussi longue qu’improbable dans les allées du Guggenheim, une héroïne dispensable, des règlements de compte trop peu discrets.
À compter parmi les plus : un travail de la lumière aussi magnifique qu’il sert le propos de l’intrigue.
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