L'automne. On va ramasser les châtaignes à la pelle, s'humecter d'embruns tempétueux, se hâter vers la cheminée et espérer que l'hiver sera aussi court et velléitaire qu'un pénis de paresseux. Peut-être qu'on ira jusqu'à s'intéresser à l'avenir de nos politiciens et réfléchir quel sort on leur réserve lors des primaires, mais là rien n'est certain.
Pour l'heure, je me remets d'un week-end nancéien - vous savez, les dédicaces et tout. Le plus fatiguant ça n'est sûrement pas les longues heures attablées devant une foule qui avance de profil, indifférente à notre sort, ni les rigolades avec les copains, les échanges avec les libraires et les compliments de nos lecteurs mais plutôt le pépiage incessant de confrères dans le train du retour. On dirait une colo particulièrement indisciplinée et sans mono.
Et puis, il y a les restos.
Pas de A la table du roi Stanislas, cette année. Diantre. Alors je ne saurais que vous conseiller La Petite Venise, au 35 de la rue des maréchaux. Oui, c'est un italien mais tout à fait convenable où j'ai savouré un risotto au lambrusco et, le surlendemain, un risotto "risi i pisi". Comme on ne plaisante pas avec ce plat, il faut compter au moins 15 mn d'attente voire plus si vous le souhaitez tendre plutôt qu'al dente. Croyez-moi, ça en vaut la peine. Pour les pizzas, il faudra chercher ailleurs.
J'ai fréquenté une autre table très accueillante et de fort bon aloi, mais je ne vous en donnerai pas l'adresse car elle s'établit chez Pierre Pevel, ce mien ami. Sois remercié de ton hospitalité et celle de ta Mie jusqu'à la fin des temps, Pierre.