lundi 6 août 2012

Rebelle - Pixar



Merida a bien des soucis : non seulement sa mère a décidé de faire d'elle une princesse exemplaire, mais en plus elle devra prendre pour époux le vainqueur d'un concours organisé par ses parents. Et le fun dans tout ça ? Merde, quand on a 15 ou 16 ans, on attend autre chose de la vie que ces contraintes insupportables, a fortiori si l'existence n'est peuplé d'aucun ami, n'est animé que de jeux solitaires et de compétitions avec soi-même - il y a bien des frangins triplés et muets et facétieux et qu'on prend plaisir à gâter à coup de pâtisseries chippées à la duègne, mais à part ça c'est un peu le désert sentimental.
Pour ce garçon manqué et un peu rebelle sur les bords, l'avenir ressemble à l'antichambre de l'enfer. Mais la chouchoutte-à-son-papa a de la ressource et afin de s'assurer un peu d'autonomie décisionnaire, elle choisit un sortilège - très Frère des Ours - qui devrait modifier quelque peu les priorités de sa môman. 
Voilà pour le point de départ.
Si la direction artistique et la lumière marquent ici une nouvelle étape dans l'anim numérique - oooh ! les belles étoffes, aaah ! les somptueux éclairages, et cette tignasse rouquine : une vraie peluche ! - le scénario marque le pas : Rebelle échoue là où Raiponce emportait le morceau. Etrange impression de voir Pixar faire du Disney là où Disney virait Pixar. Au royaume d'Ecosse tout est convenu et prévisible et le manque de rythme, pour ne pas dire les longueurs, plombent ce que j'attendais être l'un des meilleurs opus du studio.
Epique, magique et attendrissant ? Non, juste un petit drame familial vite résolu et aussi vite oublié.

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