jeudi 27 février 2014

Supercondriaque - Dany Boon.


Il y a des jours comme ça où le monde conspire contre vous. Après des tracasseries administratives, un verre brisé, des péripéties informatiques il s'agissait de se distraire au cinéma et utiliser nos tickets qui arrivaient à échéance ce soir-là. Notre choix : Grand hôtel Budapest. Je n'avais encore rien vu de Wes Anderson sinon quelques minutes d'un DVD qui avait conservé ses trésors aquatiques pour cause de rayures irréductibles. Mais à l'heure de la séance, la salle était déjà complète. Faute de grives... Nous nous sommes tournés vers une comédie française, genre que je ne goûte guère (prout) et encore moins au cinéma.

C'est l'histoire d'un mec hypocondriaque donc, qui envahit depuis 18 ans le cabinet puis la vie  privée de son médecin. Pas méchant bougre bien que loufoque avéré et célibataire endurci – les microbes s'échangent si bien par la bouche - notre Romain Flaubert décidera de brusquer sa névrose en accompagnant son ami de médecin à Calais. L'idée : accueillir et donner les premiers soins sous la bannière de MSF à des réfugiés du Tchékistan, un pays tiraillé par une guerre civile et dont la famille dudit doc est originaire. Présents sur les lieux, un important dispositif policier mais aussi et surtout, la sœur de doc Svenka, toute acquise à la cause des réfugiés et à leur combat politico-armé, mené par le mystérieux Miroslav Anton .
Dire qu'elle fantasme sur lui est un euphémisme.
Et quand le spectateur découvre que dans le cargo voyage, à l'insu de tous, le libérateur/terroriste/résistant/héros guerrier, qu'il ressemble étrangement à Romain Flaubert et que ce Miroslav profite illico de cette formidable opportunité pour piquer les papiers de l'hypocondriaque et s'installer chez lui, on devine quels quiproquos vont débouler dans la vie des protagonistes.
Niais mais opportuniste, Romain adopte bien vite l'identité de Miroslav : elle lui autorise toutes les audaces auprès de la sœur militante et lui permet dans un même mouvement de squatter la maison très bourgeoise et le cœur de son hôtesse, les deux en clandestin puisque la jeune femme est – mal – mariée.
Tout cela est parfaitement idiot et assez souvent drôle, du moins quand on aime bien Dany Boon. Je ne l'ai jamais vu au cinéma ou à la tv ailleurs que dans quelques sketchs, extraits ou bande annonce – et chaque fois il m'a bien fait rire. De là à payer 10 €...

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