Il y a des
jours comme ça où le monde conspire contre vous. Après des
tracasseries administratives, un verre brisé, des péripéties
informatiques il s'agissait de se distraire au cinéma et utiliser nos
tickets qui arrivaient à échéance ce soir-là. Notre choix :
Grand hôtel Budapest. Je n'avais encore rien vu de Wes Anderson
sinon quelques minutes d'un DVD qui avait conservé ses trésors
aquatiques pour cause de rayures irréductibles. Mais à l'heure de
la séance, la salle était déjà complète. Faute de grives...
Nous nous sommes tournés vers une comédie française, genre que je
ne goûte guère (prout) et encore moins au cinéma.
C'est
l'histoire d'un mec hypocondriaque donc, qui envahit depuis 18 ans le
cabinet puis la vie privée de son médecin. Pas méchant bougre bien que
loufoque avéré et célibataire endurci – les microbes s'échangent si bien par la bouche - notre Romain Flaubert décidera de brusquer sa névrose en accompagnant son ami de médecin à Calais. L'idée :
accueillir et donner les premiers soins sous la bannière de MSF à
des réfugiés du Tchékistan, un pays tiraillé par une guerre
civile et dont la famille dudit doc est originaire. Présents sur les
lieux, un important dispositif policier mais aussi et surtout, la
sœur de doc Svenka, toute acquise à la cause des réfugiés et à
leur combat politico-armé, mené par le mystérieux Miroslav Anton .
Dire qu'elle
fantasme sur lui est un euphémisme.
Et quand le
spectateur découvre que dans le cargo voyage, à l'insu de tous, le
libérateur/terroriste/résistant/héros guerrier, qu'il ressemble
étrangement à Romain Flaubert et que ce Miroslav profite illico de
cette formidable opportunité pour piquer les papiers de
l'hypocondriaque et s'installer chez lui, on devine quels quiproquos
vont débouler dans la vie des protagonistes.
Niais mais
opportuniste, Romain adopte bien vite l'identité de Miroslav :
elle lui autorise toutes les audaces auprès de la sœur militante et
lui permet dans un même mouvement de squatter la maison très
bourgeoise et le cœur de son hôtesse, les deux en clandestin
puisque la jeune femme est – mal – mariée.
Tout cela est
parfaitement idiot et assez souvent drôle, du moins quand on aime
bien Dany Boon. Je ne l'ai jamais vu au cinéma ou à la tv ailleurs
que dans quelques sketchs, extraits ou bande annonce – et chaque
fois il m'a bien fait rire. De là à payer 10 €...
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