Photo : dr
De quoi ça parle ?
Un jeune comptable, prisonnier de sa routine dans un open space de New York, apprend soudain être le fils de l'un des tueurs les plus efficaces ayant jamais existé. L'homme, qui n'a jamais élevé son minot, vient d'être assassiné par un sombre ennemi. L'heure est venue pour le jeune Wesley d'intégrer la Confrérie des assassins et retrouver avec leur aide le meurtrier de son daddy inconnu. En somme, affronter son destin. Youhou, ça va saigner.
C'est comment ?
Film d'action plutôt sanglant d'un réalisateur kazakh, maniant l'humour et une violence très graphique, Wanted (2008) est adapté d'un comics. Adaptation plutôt libre : si les prémices sont les mêmes, le film s'éloigne assez vite de l'univers de la bédé. Oubliés les super-héros - enfin, super-villains plutôt - aux pouvoir surnaturels, exit les univers parallèles, abandonné l'esprit tordu. Ici, l'assassinat est toujours justifié là où la subversion faisait office de wasabi intellectuel. La verve irrévérencieuse du comic écrit par Mark Millar et dessiné par JL Jones est réduite au vocabulaire grossier, à l'enchaînement de courses poursuites et d'un apprentissage très viril, et à un final en forme de twist sympathique. Pour un peu, il ne reste des deux auteurs que leur nom, placé en clin d'oeil sur l'espace de travail mitoyen du héros, à la fin du métrage.
James McAvoy est plutôt convaincant, Angelina Jolie fait dans le monolithique, Morgan Freeman en impose toujours mais sans plus et on regrette que Terence Stamp ne joue que les guest-star, le temps de deux scènes trop brèves.
Récit d'une initiation réglée en six semaines et histoire d'une douloureuse filiation Wanted est un divertissement faussement décalé. Au moins on s'y amuse, pour peu qu'on aime les fusillades à-la-Matrix et les acrobaties automobiles.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire