vendredi 14 août 2009

Nietzsche in Saint-Malo


Voilà quelques jours déjà que nous sommes revenus, Caroline et moi, d'Amsterdam.
Un séjour d'une extrême douceur, rythmé par les rires, les promenades et l'amour.
La transition est douce : je suis à deux pas de la mer et le piano siège dans la pièce voisine, tel un compagnon bonhomme et avachi qui n'attendrait que les chatouillements de mes dix doigts pour retrouver son entrain.
Pourtant ça ne fonctionne guère.
Mon nouveau travail tarde à prendre forme : le dernier résumé n'a convaincu personne. Pas même moi. Depuis, je sèche.
La femme que j'aime est restée trop loin d'ici.
Je m'inquiète sans cesse des progrès de mon dernier roman, Les dragons de la cité rouge. Je m'en inquiète trop.

Il faut chercher ailleurs.

Capter l'énergie là où elle pulse.

Ce soir j'écoutais Onfray raconter Nietzsche. Nietzsche dépoussiéré, débarrassé des oripeaux nazis dont on l'a trop vite habillé, comme on déguise un singe pour qu'il ressemble à ce que nous aurions de pire.
Nietzsche le dyonisiaque.
La volonté de puissance. L'accord au corps. Le tout vécu dans une joie sans borne, une saine exaltation. Un enthousiasme créatif sans moralisme pour l'amoindrir.

Je pourrais bien compter sur Nietzsche pour me donner l'impulsion dont j'ai besoin...

image prise ce soir à Saint-Malo. Pause de 30 s.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

On dirait que l'écrivain a trouvé son grand Amour mais pas encore sa Muse...
Nietzsche, illustre personnage... Profondément contre l'antisémitisme mais qui à cause des manipulations de sa soeur, restera dans l'histoire du nazisme avec "Arbeit Macht frei"...

Erik Wietzel a dit…

Je pense que c'est une erreur de votre part, cher anonyme : ce slogan "le travail c'est la liberté" n'est pas de Nietzsche mais d'un autre.
Quelques précisions ici :
http://en.wikipedia.org/wiki/Arbeit_macht_frei