mercredi 18 mai 2011

Le lundi au soleil



Écrire sous un ciel d’un bleu absolu, face à la ligne d’or que tend l’horizon au-dessus de la Méditerranée scarifiée de blanc. Ecrire au paradis.
Écrire et trouver son travail excellent un jour, exécrable le lendemain. Un intermédiaire ? Vous plaisantez. De toute façon, tout le monde s'accorde à dire que la médiocrité, c'est nul.
Je dirais que ma propension à tout exagérer expliquerait à elle seule ces extrémités si je n’avais entendu d’autres écrivains partager un même témoignage. Humeur du jour : exécration.
Vivement demain…

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Ah oui, je suis en vacances. Les affaires ne s'arrêtent jamais vraiment. Si ça ne tenait qu'à moi, je resterais ici quelques mois de plus. Tant de choses m'échappent... Je rentre donc bientôt. Trop tôt ? Que oui.

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Je ne sais pas si j'ai bien écrit aujourd'hui. Mais une chose est sûre : j'ai bien mangé. Pensez donc : poivrons jaune et rouge, oignon blanc, ail, champignons, bœuf et saucisses artisanales, le tout cuit à la plancha - oui, bon, d'accord sur une Pierrade - et face à ce numéro bien aguicheur que nous jouait la lune au-dessus de la mer.
Pour accompagner ce délice rustique qui chauffait nos joues déjà recuite de soleil ? Du rosé, cong'. Comme on est en Provence, je me fais fort de goûter à tous les cabernets d'Anjou qui me tombent sous la main. J'en vois un qui bougonne et récrimine, au fond de la salle. Écoute-moi bien, l'ami : l'exotisme et l'évasion, ça se vit à chaque minute. Et puis il y a ce Roche-Mazet, un cabernet-sauvignon de quelque-part-où-il-fait-chaud-mais-c'est-pas-la-Provence. Un breuvage assez fou qui vous donne le sentiment libératoire de mâcher une timbale de fruits rouges à pleines dents. Pas forcément ce qu'on exige d'un vin de qualité mais au moins, je suis au taquet pour la consigne "5 fruits et légumes par jour". Le mini-Magnum choc blanc du dessert n'entrait pas tout à fait dans ce programme "savourons nos terroirs" ; toutefois vous devez le savoir depuis le temps : je suis un rebelle.

J'allais oublier : Abba, Lady Gaga et Katy Perry s'accordent formidablement au rosé quel qu'il soit. Il suffit de se fermer aux idées reçues et de croire à un truc aussi dingue que, je ne sais pas, une victoire de la Gauche en 2012. Essayez, vous verrez.
Et encore ceci : c'était ma fête, aujourd'hui. La saint Erik. Ne faites pas les malins, vous l'avez tous manquée sauf ma sœur. Ben oui, il y en a bel et bien eu un, de saint Erik. Un roi Viking, un héros, un couillu. Informé de l'arrivée imminente de ses ennemis aux porte de la ville, Erik-le-Magnifique décida que pour rien au monde il ne manquerait une minute de la messe. Fort bien Majesté, faites donc comme bon vous semble. Les Méchants le cueillirent donc sur le parvis de l'église, après l'office. Une décollation en bonne et due forme. Soit il était un poil trop sûr de lui le Viking, soit le banc était trop chaud pour vouloir mouliner de l'épée, les pieds dans la neige. Soit, et c'est à mon avis l'hypothèse la plus plausible, le prêtre avait vendu dans son homélie la supériorité de l'Au-delà sur nos vanités séculaires. Vous pensez donc si je suis fier de porter ce prénom, moi.

Oh, et puis il est temps d'aller au lit, tiens.

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