jeudi 23 juin 2011

ELAMIA, l'intégrale




Lorsque j’ai commencé à écrire cette histoire je ne connaissais de la fantasy que Tolkien, Conan et la Quête de l’Oiseau du temps. Mes lectures penchaient plutôt vers le fantastique et l’épouvante : Jean Ray, James Herbert, Stephen King, Graham Masterton, Clive Barker… Pourtant, quand je présentai le projet d’Elamia aux toutes jeunes éditions Bragelonne, Barbara Liano, Stéphane Marsan et Alain Névant m’accordèrent une confiance sans réserve.
Il ne restait plus qu’à se mettre au travail. Un roman d’aventure avec des personnages hauts en couleurs bataillant au milieu d’un immense décor médiéval ? Pas de problème, ce ne serait l’affaire que de quelques mois, un an tout au plus. Imaginez un jeune soldat fonçant bille en tête sur des hordes sauvages après n’avoir affronté que des adversaires de paille, et vous aurez une idée de mon état d’esprit.
Mais c’est au cœur des regs d’Anakann, où je vivais des heures passionnantes en compagnie d’un quinquagénaire amnésique, d’un truculent méhariste et d’une théorie de démons, que Stéphane prit soudain conscience de l’ampleur de l’entreprise. Voix grave, sourire contrit : « Ami, tout cela est bel et bon mais je crains que ton enthousiasme ne t’ait fait perdre le sens de la mesure : tel que c’est parti, ton histoire ne tiendra jamais en un seul livre ».
J’étais dépité. La solution : effacer des chapitres entiers et vouer au néant des personnages que j’aimais comme des membres de ma famille. Impossible ! Il existait toutefois une alternative et elle tenait en un mot que mon éditeur me souffla aussitôt, un petit sourire aux lèvres : trilogie.
Un mot, certes, mais quelques années d’écriture supplémentaires.
J’hésitai : un roman c’est une exploration de la forêt voisine. Trois ? Une expédition autour du monde.
À la fois inquiet et trop épris de mes héros pour en sacrifier un seul, j’acceptai de relever le défi.
Aujourd’hui, je ne regrette pas une seule des années passées auprès de Joquinius, Kordac, Iriane, ou Julipen et c’est avec émotion que je tiens leurs aventures entre mes mains.
Car au bout du compte, un unique volume est parvenu à les contenir toutes…

Parution le 24 juin 2011

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