dimanche 21 février 2010

La Foire aux dinosaures.





La conclusion d'un essai sur Kropotkine, un anarchiste russe exilé, évolutionniste. Le Russe défendait,
dans la lutte pour la survie, l'efficacité de l'entraide à l'intérieur de l'espèce plutôt que de la compétition entre individus. Gould évoque une fois encore le danger - et l'inexactitude scientifique - qu'il y a à prendre la nature pour exemple quand il s'agit de justifier les inégalités sociales.


Il n'y a pas de voie toute tracée pour la morale. La nature n'offre rien, dans son essence, qui puisse répondre à nos attentes en termes humains - ne serait-ce que parce que notre espèce est venue si tard et de manière si insignifiante, dans un monde qui n'a pas été construit pour nous. Et c'est tant mieux. Les réponses aux problèmes moraux ne sont pas là dans la nature, attendant d'être découvertes. Elles résident, comme le royaume de Dieu, en nous - le lieu le plus difficilement accessible à la découverte scientifique ou au consensus.

Tout le livre est passionnant. Je le reprends de temps en temps. Comme il est découpé en essais, il est tout à fait approprié à une lecture épisodique. La seule qui me convienne en ce moment alors que je termine la nouvelle version de mon thriller non sans difficulté.

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