dimanche 11 octobre 2009

Du défi

Ecrire un roman est l'occasion de laisser aller mon imagination, de vivre des mois durant aux côtés de mes personnages, de partager leurs péripéties, leurs joies, leurs angoisses. Je peux partir d'une idée d'histoire, d'un décor, de personnages dont j'entrevoie les relations et que je voudrais pousser dans leurs derniers retranchements. Ou tout cela à la fois.
Le plus important est que l'envie soit là.

Et puis, il y a mes challenges personnels. Ils permettent de renouveler l'envie, justement, en plaçant la barre sinon plus haut, du moins ailleurs.

A chaque roman son défi particulier.

Pour La Porte des Limbes, il s’agissait de mettre à profit mes connaissances sur la peinture symboliste du XIXe et de conserver l’univers d’un jeu de rôle, Néphilim et plus particulièrement son extension Selenim, dans la narration.

Avec l’Ile aux Soupirs, une suite non publiée de la Porte des Limbes, je voulais rapprocher le contexte de Saint-Malo et des légendes maritimes tout renouvelant l’intérêt autour de personnages rencontrés dans l’opus précédent ; le principe de la série, en somme.

Karma Girl, un roman noir écrit avant ces deux là mais publié après, me permettait d’essayer une voix féminine (la narratrice a 17 ans), dans une narration très nerveuse, conclue par un twist.

Dans Le Cycle d’Elamia je tentai le roman choral, comme on dit, avec Rupture dans le réel de Peter Hamilton dans le collimateur : faire parler les protagonistes les plus insignifiants et pas seulement les héros. Multiplier les points de vue, pour rendre compte des bouleversements de tout un monde depuis toutes les échelles.

Le Gemmell d’Etoile du matin et de Waylander m’a inspiré les aventures d’Alec Deraan : Les Dragons de la Cité rouge se veut un roman compact, dans lequel chaque chapitre est tendu par ses scènes d’action. Ses héros ne sont pas du genre à se poser beaucoup de questions : le monde dans lequel ils évoluent ou survivent ne le leur en laisse pas l’occasion. Autre challenge : faire tenir l’histoire en un volume et donc ne pas multiplier les points de vue, une de mes tendances naturelles. Ah, et je me suis aussi interdit de m’arrêter plus de 48h00 en cas de problème avec l’intrigue. Ce qui signifie revenir en arrière pour simplifier les événements ou les nœuds dramatiques.

Pour le roman que je suis en train d’écrire, je me mets au défi de développer une intrigue sentimentale. Cette fois, elle doit être sur le devant de la scène. On verra si j’y parviens ou si elle se rétracte et file en arrière-plan, dans les coulisses.
Il s’agit d’un amour impossible, comme dans la plupart de mes romans, ainsi que je l’ai eu constaté le jour où j’ai fait le « bilan sentimental » de mes personnages principaux - sans commentaire, s'il vous plaît. Non mais...

3 commentaires:

Corwin a dit…

Salut,

rha, dommage, la porte des limbes n'est plus dispo ! En tant qu'ancien maitre du jeu Néphilim, j'aurais bien aimé le lire.

Quant aux dragons de la cité rouge, que j'ai terminé ce weekend, j'suis bien content de lire ce que tu écris là. J'avais trouvé un "je-ne-sais-quoi" de Gemmell là-dedans !
Très sympa à lire, très !

Erik Wietzel a dit…

Loïc : on peut trouver La Porte des Limbes d'occasion. Y compris sur les grandes enseignes web. Je le vois de temps en temps.

Et merci beaucoup pour Les Dragons de la Cité rouge. En effet, Gemmell n'était pas très loin :-)

Corwin a dit…

Salut,

je vais voir si je peux mettre la main dessus alors ;)
Sous peu, dès que j'ai 5min quoi ;), je poste un p'tit billet sur tes "dragons" sur mon blog.
je te ferai signe !