mardi 10 juillet 2012

Matin lent

Des voitures fardées de poussière, des jets-skis plantés, nez en l’air, dans l’herbe jaune, des filles cuivrées et fatiguées comme des playmates après un shooting de nuit, de vieux Corses méditant en silence l’exécution d’un ancien militant en plein centre-ville, des bouteilles d’oxygène qui tintent contre l’alu d’un chariot, des familles ensommeillées  et déjà ivres de soleil : Saint-Cyprien s’éveille et la boulangerie-café accueille ses premiers clients, à deux pas de la grève. 

2 commentaires:

Mathieu G. a dit…

"fardées de poussière". Tu devrais écrire des livres, bordel !

Erik Wietzel a dit…

Quelque chose comme ça, oui.