mercredi 21 décembre 2011
2012 = very bad trip ?
L'Europe est toujours plus proche bord du gouffre économique et social
La Hongrie joue les apprentis-sorciers nationalistes
La Chine s'approche de l'implosion - bulle, bulle, bulle.
H5N1 fait sa guest star et prépare son retour
Le prime minister de la Grande-Bretagne en appelle aux valeurs chrétiennes
En France, les moins fortunés demeurent les plus malades
Amazon a liquidé un peu plus de libraires, d'éditeurs et d'auteurs
Aux commandes depuis 10 ans, l'UMP s'en prend encore au bilan socialiste
Les plus fortunés n'auront jamais été si bien lotis que depuis les années 20
Je continue ?...
Heureusement, cette bonne nouvelle : la Ligue de l'Imaginaire a repris du poil de la bête.
Hugo Cabret
Le scénario est d'une transparence qu'ont aggravé les nombreux commentaires du film : j'espérais contempler autre chose que cette interminable quête du mythique Méliès.
lundi 12 décembre 2011
Café quizz et DSK
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Les articles les plus lus du Libé.fr :
- 1. Arrestation de DSK : le procureur Cyrus Vance Jr savait pour l'affaire du Carlton
- 2. Affaire DSK : BFMTV diffuse la vidéosurveillance du Sofitel
- 3. DSK : l’Etat français aggrave son cas
- 4. Prostitution : les putes vierges du PS
- 5. «Allô la police de New York ? Ici le Sofitel»
- 6. Dinamo-Lyon : l'UEFA et l'Arjel ne voient «aucune anomalie particulière»
- 7. Lang va porter plainte contre Montebourg
- 8. Au Sofitel de New York, la danse qui intrigue tant
- 9. Heures sup : le PS en plein revirement?
- 10. Russie: la contestation anti-Poutine gagne la province
Strauss-Khan a toujours la cote, dirait-on. Serait temps que le bonhomme songe à produire et animer une émission de télé réalité. Il ferait un carton.
jeudi 8 décembre 2011
Intouchables
mercredi 7 décembre 2011
Le Diable s'habille en Prada
Le plus drôle dans Le Diable s'habille en Prada ?
Nous faire croire qu'Anne Hathaway s'habille en 40 à un moment ou un autre.
dimanche 27 novembre 2011
Tycho - Dive
Tycho est Scott Hansen.
Bien tenté, Scott, mais n'aurais-tu pas 10 ans de retard ? Les Boards of Canada ont déjà emprunté cette route. Comme je suis d'humeur mélancolique, je veux bien la reprendre avec toi, va.
Avant d'aller dormir - S.J. Watson
C'est comment ?
C'est bien : l'atmosphère, le style, l'intrigue
C'est moins bien : ?
jeudi 10 novembre 2011
Le livre des morts - Le Jeu de l'ange - Le Coma
Le Livre des morts est l'un de ces thrillers modernes dont les personnages sont aussi crédibles que les voeux de paix universelle prononcés par un dignitaire soviétique. Pour autant, on ne s'y ennuie pas. Même si on a compris l'essentielle de l'intrigue - franchement fantastique - à la moitié du roman. Un tantinet malhonnête, l'auteur joue avec les flash-backs qu'il s'amuse à placer dans le désordre, histoire de retarder la révélation du mystère - laquelle intervient, vous l'aurez compris, beaucoup trop tôt à mon goût. Une technique utilisée dans Le Projet Bleiberg. D'ailleurs les ruptures de ton de l'un ne sont pas sans me rappeler les changement de voix de l'autre. Puisque Glen Cooper est un petit malin, il reste toutefois une question laissée sans réponse. Qui appelle une suite, bien sûr. Rendez-vous dans Le Livre des âmes. Yeah.
Ecrit et paru après l'attachante Ombre du Vent, ce Jeu de l'ange étire son intrigue dans une même Barcelone gothique en diable. Cette fois, le fantastique n'est pas qu'une hypothèse et le récit verse vite dans le surnaturel. Chouette, me direz-vous, bande de geeks. Hélas,et à la différence du Cooper sus-cité Zafon ne tient presque aucune des promesses lancées en début d'intrigue et bien des péripéties ne seront jamais explicitées. Ou alors je suis idiot, ce qui est une possibilité non négligeable. Au vu des commentaires laissés ça et là sur la toile, je ne dois pas être le seul - notez, ça ne me rassure en rien. Dans tous les cas, il a un univers bien à lui, Zafon : sous l'orage, une palette de gris où brasillent des carmins et des mauves. Et puis le rose, parce que la romance...

Le Coma tient de la novella, c'est-à-dire du très court roman. Alex Garland, ne faites pas comme si vous ne le connaissiez pas : à 26 ans il a publié La Plage dont Danny Boyle a aussitôt tiré un film un peu raté avec Leonardo Di Caprio, Tilda Swinton et un couple d'acteurs Français. Puis les scénarios de 28 jours après et de Sunshine du même Boyle. Ah, et un 2nd roman, Tesseract, qui a laissé de marbre les admirateurs de sa Plage new age et gore. Bon, là c'est l'histoire d'un type tombé dans le coma - noooon ?! - après s'être fait allumer dans le métro par une bande de caillera . Il vous raconte le gus tout le bizarre de cet état entre vie et mort. L'ensemble agrémenté de gravures sur bois réalisés par papa Garland, un cartoonist notoire de la presse british. Mouais. Retourne aux scénars* mon garçon, tu fais ça très bien - ou alors j'ai rien compris, ce qui est une hypothèse envisageable. De très belles lignes ici et là tout de même.
lundi 24 octobre 2011
Spin, le retour
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Je vais finir par penser qu'Alexandre Desplat est l'un de mes compositeurs préférés. Une chose est sûre : il est remarquable. Hier soir je regardais Coco avant Chanel quand je notai la musique qui, entre deux dialogues, tissait le silence de soieries sobres et élégantes. Ni une ni deux, je me dis alors : ça ressemble à Desplat. Bingo. Pour vous donner une idée de la délicatesse des arrangements, Desplat serait un peu l'anti-Zimmer. D'ailleurs, le Français manque de souffle et d'ampleur dès qu'il met en musique du film d'action contemporain. Chacun son truc.
Moi, j'aime bien les deux.
mardi 18 octobre 2011
Cognac, c'est fini
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Rentrer d'un salon pour ordonner ses souvenirs c'est comme ouvrir en solitaire un paquet d'Apérifruits, un verre d'eau plate à portée de main : une impression de soleil, plein de couleurs et de goûts différents et plus personne pour partager sa gueule de bois.
En tout cas, je crois qu'on a formé une bonne bande de potes, avec les gus d'Intramuros retrouvés là pour cette nouvelle célébration des littératures noires. Qu'on est devenu assez intimes pour accepter sans se froisser des mots d'esprits toujours plus nébuleux à mesure que le Schweppes-Cognac nous embourbait la mécanique. Les gars, je ne vous félicite pas.
Plus que ravi d'avoir passé du temps aux côtés de S.Cédric et miss O. Tout ça était fun et sentait la colo. Une colo dont les monos seraient partis guincher dans le village d'à côté, oubliant de nous botter le cul quand il aurait fallu - non, je ne vous dirai pas quand.
Un grand bravo à Caroline Lépée, ex d'XO : ses petits protégés auront cette année gagné à Cognac le prix Intramuros ET le prix Polar - et bien sûr toutes mes félicitations vont à Mister Minier pour ce Glacé givré !
Un grand merci à Bernard Bec et Dany, aux libraires marathoniennes et spéciale dédicace à Patrice-"le-pic-vert-matin", à son épouse et à ses bondissantes petites filles.
Maintenant, il faut se remettre au travail avant de... remettre ça demain après-midi, dès 16h00, au Virgin des Champs-Elysées.
mercredi 12 octobre 2011
Dédicaces à Cognac, signatures sur les Champs-Elysées
Si vous me cherchez le week-end prochain, je serai en train de siro... de signer à Cognac quelques exemplaires (un demi-million ce serait pas mal) de Ne Cherche pas à savoir. Oui, Cognac : là où j'ai eu l'immense plaisir de recevoir le prix Intra Muros en juin dernier.
Cognac, c'est un salon du polar bien velu : ciné, télé, bédé, romans (ça rime pas) sont à l'honneur. Il y aura du beau monde mais je suis surtout content de 1/retrouver l'équipe d'Intra Muros 2/revoir mes potes, parmi lesquels l'excellent Jérôme Fansten 3/participer à un salon dédié à la chose des frissons avec des bouts de flingues dedans.
Je ne l'avais pas fait depuis celui de Bastille en 2002, pour mon roman Karma Girl.
Donc on se retrouve là-bas sans faute, un verre de Schweppes-cognac à la main - faites-moi confiance.
Le 18 octobre, ce sera au Virgin des Champs-Elysées que je pointerai le bout de mon nez, la pointe de mon stylo et plus si affinités - mais pas tellement plus, hein, je suis pudique. Dès 17h00 en compagnie D'Anne Guéro, Laurent Genefort, Didier Graffet et Pierre Pevel. La petite bande de Bragelonne, quoi, histoire de célébrer les littératures d'imaginaire sous les auspices de la grande librairie du VIIIe. Pas sûr qu'il y ait du Schweppes-cognac mais un ersatz à bulles blondes fera l'affaire.
mardi 11 octobre 2011
Metronomy - The English riviera
Peut-être que ce serait bien, Metronomy. Après tout, le combo aligne des idées marrantes et décoratives, comme un rang de nouilles sur un collier de fête des mères : c'est aussi mignon et aussi moche. Ouip, peut-être que ce serait bien avec un peu d'effort, les gars.
dimanche 9 octobre 2011
Millenium by Fincher
mardi 4 octobre 2011
ERASURE : Tomorrow’s world
mardi 20 septembre 2011
L'automne, quoi
mardi 16 août 2011
London gothic

Pas de lectures cette semaine. Sinon celles de guides touristiques.
Car demain, direction London, my Dear. Frémissez à la perspective de quelques lignes gothiques. Ou, plus probablement ces temps-ci, de battes de cricket interceptées à la volée. Aïe. Je vais recharger mes piles à idées en évitant le pire. Et si je n'y échappe pas, eh bien j'aurai mon appareil photo.
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Plein de films à voir cet été : Captain America, HP 7-2, Planet of Apes, Super 8... Pourtant, toujours rien vu. Peux pas tout faire, surtout que la plupart des films ils sont en VF par ici. Et vous ? Qu'avez-vous vu, qu'avez-vous aimé ?
jeudi 11 août 2011
Les enquêtes d'Enola Holmes

C'est quoi, de qui, chez qui ?
Les enquêtes d'Enola Holmes : La double Disparition, Nancy Springer - Nathan
De quoi ça parle ?
Le jour de ses 14 ans, Enola Holmes est seule dans la maison (il y a bien les domestiques, mais tout le sait que ça ne compte pas, hein) : sa mère a disparu sans laisser de traces, du moins en apparences. Plutôt que d'intégrer la pension à laquelle la destinent ses infamous brothers, l'adolescente décide de partir à la recherche de sa maman : une collection de péripéties vaut mieux qu'un corset qui asphyxie.
C'est comment ?
Vous ne le saviez peut-être pas mais Mycroft et Sherlock Holmes avaient une sœur cadette. Nancy Springer, elle, est au courant. Et tellement bien encore qu'elle a décidé d'en faire l'héroïne d'une série pour ado. Son petit bout de femme est du genre solitaire, créative et motivée. Née alors que sa mère était déjà âgée, surtout pour l'époque, Enola a été élevée en province, loin de ses deux grands frères. Élevée ou plus exactement livrée à elle-même, avec un goût prononcé pour la culture - les livres - et l'émancipation.
Optant très vite pour la fugue - ses frères ne lui laissent guère d'alternative - Enola pédale vers London où l'attendent quelques ennuis bien trempés. En chemin, elle découvrira une autre disparition qui vaudra bien une petite enquête. On ne s'appelle pas Holmes pour rien.
Malgré une foule de bonnes idées, voilà une aventure qui me laisse une impression étrange. L'héroïne est si éloignée de sa mère qu'on ne sent guère se manifester le chagrin. Le ton de la jeune narratrice conforte ce sentiment de froideur, de solitude exacerbée aussi. Une volonté manifeste de l'auteur qui pousse la jeune fille sur les routes de la liberté en un temps où être femme ne signifiait guère plus qu'être la créature conciliante de son époux.
Il ne se passe pas grand chose d'excitant tout au long de ce voyage dans une Angleterre à la Dickens. Un peu de vélo, tout autant de train, les inconforts et les avantages ressassés d'un corset et d'une tournure, quelques sales gueules de l'East end avec leur cortège d'avanies. Et une conclusion déroutante, à la fois promesse de nouvelles aventures et fin de non recevoir quant à l'enquête principale.
Un premier tome joliment écrit et traduit (par Rose-Marie Vassallo) mais sans doute un peu trop collet-monté pour que je m'y amuse.
Springer confie dans une interview combien tant l'héroïne que sa situation affective et familiale sont proches de ce qu'elle a elle-même vécu adolescente. Tout s'éclaire...
dimanche 7 août 2011
Objets perdus - Lost property
Je ne joue pas la comédie : cette année j'ai déjà perdu une casquette, trois billets de train, une écharpe, une bague, une carte mémoire emplie de photos, l'espoir une bonne vingtaine de fois, des chaussettes, une montre, pas mal d'argent, ce que je voulais dire, ce que je devais faire, un manuscrit annoté et mon vélo - je l'ai retrouvé, lui.
samedi 6 août 2011
As good as it gets

Je ne sais pas si je suis heureux et surtout on s'en fout. Une chose est sûre, je ne vis pas trop mal la solitude de ces 1ers jours d'août grâce à la mer toute proche. Je commence à bien connaître les lieux : j'y viens depuis, allez, 40 ans ? Certains iraient jusqu'à dire que j'y vis - mais ils ont mauvais esprit. Pourtant peu de lassitude, très peu, surtout, comme on s'en doute, en été. L'été, vous savez ? cette saison où l'on n'est pas obligé d'ajouter un poncho à ses tee-shirt, chemise pull et blouson pour affronter, lèvres gercées, le noroît furibond.
Un grand merci donc aux amis qui me prêtent leur maison et leur chat minuscule. Vous savez, les amis, je suis bien, là. Très bien. M'en vais cheminer le long de la grève à la recherche de deux, trois idées romanesques dont je suis sûr que vous apprécierez tant l'ingéniosité que le charme ineffable - et si ça n'est pas le cas, par pitié ne dites rien : je ne sais pas si je suis heureux mais je tiens à le rester.
photo : le port des Bas-Sablons, 4 août 2011. Erik Wietzel
Une Patience d'ange - Le Projet Bleiberg

Tandis que l'occident court à sa perte, court après ses pertes devrais-je dire, je poursuis mes lectures avec un sourire béat. Elizabeth George, parce que je viens de passer son manuel d'écriture au crible. Avec Une Patience d'ange. Le genre de patience qu'il m'aura fallu pour venir à bout de 750 pages de porte à porte, d'interrogatoires placides, d'allers-retours en Bentley entre les landes du Derbyshire et Londres. My Lord, tout ça n'était guère passionnant. C'est pas du policier, c'est du policé.
La révélation du meurtrier - oui, il y a eu des meurtres, voyez-vous, enfin non vous ne les verrez pas - tombe un peu à plat. Faut dire qu'on n'aura guère eu le temps de s'attarder sur le bonhomme ni sur la profondeur de son mobile. J'imagine que le bad guy l'intéresse moins que les tribulations affectives et conjugales de ses protagonistes principaux.
Bon, l'effet de réel est bel et bien présent dans ce police procedural, sauf que je ne suis pas certain de rechercher tout à fait ce genre d'émotions, en ce moment.
Ouvrir Le Projet Bleiberg juste après ça c'est passer du coq à l'âne. Du mystery policé au thriller décomplexé. Du salon de thé au timbré du dojo. En un livre, David S. Khara a tout compris au fun et à la légèreté de la littérature de genre. Un peu trop, parfois : j'ai plus souvent eu le sentiment de foncer, pied au plancher, au travers d'un comic que de m'immerger dans une intrigue noire à souhait. Rapide, donc, à l'image de sa vie, quoi : Khara n'a pas de temps à perdre. Que voulez-vous, il faut faire des choix dans la life, et il faut les faire vite. Et jusqu'à présent, ça lui réussit plutôt bien, croyez-moi. *
En 240 pages, il déroule une intrigue de fin du monde, avec savant fou, services secrets et secrets de famille. Ça défouraille façon série B. On ne s'attache jamais mais on ne s'ennuie pas. Reste que pour un format aussi court, Khara installe une documentation puis la développe, la triture, avec un entrain, une concision qui forcent l'admiration. En tout cas la mienne. Bon sang, ce garçon n'en est qu'à son 2e roman ! On a beaucoup parlé de l'humour de son style. Je ne suis pas fan des chapitres à la 1ère personne, cette gouaille d'un improbable trader m'a plus tiré hors du roman qu'elle ne m'y a accroché. Tant pis pour moi. En revanche toutes les scènes qui nous propulsent au plus sombre du XXe siècle sont pleines de brio et d'émotion. Chapeau.
A paraître en octobre : Le Projet Shiro. Toujours aux éditions Critic. Je crois bien qu'Eytan Morg va reprendre du service. Tant mieux !
*Le livre est aussi un phénomène d'édition : publié par un micro-éditeur (en gros un libraire rennais dont c'était alors le 3e titre) il a atteint 25 000 ventes en une saison. Les droits ont été achetés par le cinéma, vendus en poche, à l'étranger... Ancien patron d'une boîte de com qui comptait un groupe automobile japonais parmi ses clients, David S. Khara est un personnage de roman à lui tout seul. Vous n'avez pas besoin de moi pour lire son 1er roman, publié au départ chez Rivière Blanche et repris au printemps par Michel Lafon : Les Vestiges de l'aube.

mercredi 27 juillet 2011
Seul le silence

mardi 26 juillet 2011
Cars 2

Cars 2 aurait pu être un très bon Pixar. De l’aventure, de l’exotisme, de l’humour (ah, ah) et de l’action à ressort (zbooing). Déjà, il est meilleur que le 1er ce qui, de mon point de vue, n’était pas très difficile : Cars n’était qu’une longue séance de rédemption dans un village de trouducs, sans Super Vilain pour tendre les suspensions de McQueen, le héros. Je vivais là ma 1ère déception pixarienne, juste avant le raté Ratatouille - ne venez pas m’assommer de commentaires défendant les aventures du rat gastronome, je les modérerai sans pitié. Non mais.
Meilleur, ce qui ne veut pas dire que les insupportables saillies de Martin, faire-valoir de MacQueen et héros malgré lui de cet opus, valaient la peine de chausser des lunettes 3D et de se cogner 1h52 d’explications parentales quelque part dans mon dos (bon sang, s’il faut expliquer les films pour enfants aux enfants, autant les mettre devant les Teletubies et nous laisser nous poiler entre adultes).
Toutefois plein de bons moments dès lors que Jar Jar Martin quitte le devant de la scène. En particulier la scène prégénérique, bondienne en diable. Pixar poursuit sa quête du Graal visuel avec le bon goût qu’on lui sait. Côté scénar, on est en pleine machinazion diabolik alors j’étais limite aux anges. Hélas on a cru bon de nous asséner une leçon d’amitié et de loyauté si invraisemblable que, pour la justifier, les scénaristes ont doté l’idiot Martin d’une improbable étincelle d’intelligence à la toute fin : on avait l’inspecteur Gadget, on termine avec Sherlock Holmes. Bande de fainéants !
Bref, pour qui aime James Bond en cartoon et les courses de bagnoles, Cars 2 est un must.
dimanche 24 juillet 2011
Spin, de Robert Charles Wilson

C'est quoi, de qui, chez qui ?
samedi 9 juillet 2011
Oh le vilain copieur !
Pour sa défense - c'est mon web log alors je monte les procès que je veux - je dirai qu'on lui a sûrement demandé de, hum, se rapprocher de Benjamin Button. Et comme si souvent, il a dû composer la B.O. complète en trois ou quatre semaines. La parole est au procureur.
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L'été ne ressemble à rien, ce début de juillet en Bretagne nord. J'aurais voulu vous parler du bonheur des 1ères baignades estivales - mais il est vrai que j'ai plongé début juin, merci au printemps le plus chaud de l'Histoire. Sauf que là, on se baignerait plutôt sous les averses. Et je dois dire, c'est moins mon truc. Dois pas être un aventurier ni rien. Bientôt je vous recauserai de ma fantastique BX. Oui, c'est l'heure des bilans.
dimanche 26 juin 2011
INTRAMUROS, le prix

Il y a une semaine, j’étais à Cognac et recevais à ma grande surprise le prix Intramuros. Je pensais en parler ici plus tôt, mais à force de chercher les mots justes pour exprimer ma joie, j’en suis arrivé à ne rien dire du tout. Voilà ce qui se passe quand un écrivain pense non sans prétention que chaque ligne doit compter, a fortiori quand il y a de l’émotion dedans.
Intramuros, quoi qu’est-ce exactement ?
Organisé par le célèbre festival du polar de Cognac, il est décerné par un comité de détenus et de prévenus de la région Poitou-Charente. Six centres de détention devaient donc choisir un roman parmi une 1ère sélection de 10 titres puis une 2nde de 6 titres, soit une cinquantaine de votants.
Tout ça pour dire qu’Intramuros est un prix de lecteurs. Croyez-moi, ce sont les distinctions les plus gratifiantes pour un romancier.
Une autre particularité : les 6 auteurs visitaient des établissements pénitentiaires de la région tout au long de la journée. Une expérience inédite en ce qui me concerne et un moment intense. Je ne vous ferai pas un dessin. Mais l’idée qui défend la dureté des prisons comme mode de punition équitable est l’une des plus insupportables et réactionnaires qui soient.
Le soir de la remise du prix, quatre détenus – sur les six prévus mais l’administration pénitentiaire a ses propres mystères – bénéficiaient d’une permission ; prolonger les rencontres hors-les-murs, dans un espace où la parole est soudain plus libre qu’on ne l’a jamais imaginé a été un moment très fort.
L’artisan de ces journées hors du commun s’appelle Bernard Bec. Un type étonnant, le dernier romantique peut-être. Têtu, dévoué, passionné et sensible. En plus d’organiser l’énÔrme festival du polar de Cognac à l’automne – film, télé, bédé, romans – Bernard entre plus de cinquante fois par an dans les prisons de la région pour y apporter un soupçon d’évasion.
Enfin, j’étais heureux de passer trois jours en compagnie d’une femme et de quatre hommes que je ne connaissais pas, cinq auteurs de romans noirs chaleureux et poilants. Ils méritaient tout autant que moi ce prix, car ils sont talentueux et plus engagés que je ne le suis. Je retrouverai Karine Giebel, Xavier-Marie Bonnot, Bernard Boudeau, Jérôme Fansten, Maurice Gouiran et Pascal Vatinel avec grand plaisir le 14, 15 et 16 octobre, toujours à Cognac, à l’occasion du festival. J’espère que vous passerez nous dire bonjour…
jeudi 23 juin 2011
Blog à part
► 2010 (76 messages)
► 2009 (97 messages)
J'ai comme l'impression que j'écris de moins en moins sur ce blog...
ELAMIA, l'intégrale

Lorsque j’ai commencé à écrire cette histoire je ne connaissais de la fantasy que Tolkien, Conan et la Quête de l’Oiseau du temps. Mes lectures penchaient plutôt vers le fantastique et l’épouvante : Jean Ray, James Herbert, Stephen King, Graham Masterton, Clive Barker… Pourtant, quand je présentai le projet d’Elamia aux toutes jeunes éditions Bragelonne, Barbara Liano, Stéphane Marsan et Alain Névant m’accordèrent une confiance sans réserve.
Il ne restait plus qu’à se mettre au travail. Un roman d’aventure avec des personnages hauts en couleurs bataillant au milieu d’un immense décor médiéval ? Pas de problème, ce ne serait l’affaire que de quelques mois, un an tout au plus. Imaginez un jeune soldat fonçant bille en tête sur des hordes sauvages après n’avoir affronté que des adversaires de paille, et vous aurez une idée de mon état d’esprit.
Mais c’est au cœur des regs d’Anakann, où je vivais des heures passionnantes en compagnie d’un quinquagénaire amnésique, d’un truculent méhariste et d’une théorie de démons, que Stéphane prit soudain conscience de l’ampleur de l’entreprise. Voix grave, sourire contrit : « Ami, tout cela est bel et bon mais je crains que ton enthousiasme ne t’ait fait perdre le sens de la mesure : tel que c’est parti, ton histoire ne tiendra jamais en un seul livre ».
J’étais dépité. La solution : effacer des chapitres entiers et vouer au néant des personnages que j’aimais comme des membres de ma famille. Impossible ! Il existait toutefois une alternative et elle tenait en un mot que mon éditeur me souffla aussitôt, un petit sourire aux lèvres : trilogie.
Un mot, certes, mais quelques années d’écriture supplémentaires.
J’hésitai : un roman c’est une exploration de la forêt voisine. Trois ? Une expédition autour du monde.
À la fois inquiet et trop épris de mes héros pour en sacrifier un seul, j’acceptai de relever le défi.
Aujourd’hui, je ne regrette pas une seule des années passées auprès de Joquinius, Kordac, Iriane, ou Julipen et c’est avec émotion que je tiens leurs aventures entre mes mains.
Car au bout du compte, un unique volume est parvenu à les contenir toutes…
Parution le 24 juin 2011
mercredi 22 juin 2011
Sukkwan Island

C'est quoi, de qui, chez qui ?
Sukkwan Island, David Vann - Gallmeister.
De quoi ça parle ?
Un homme et son jeune fils en mode survie dans une nature aussi sauvage qu’hostile, outre-Atlantique. Et la tragédie à portée du canon, les pieds dans la cendre et la neige. La Route ? Non, bien mieux que ça : Sukkwann Island. Armé d’une langue sèche, narrative et qui pourtant ménage ses instants de grâce, David Van sait faire grimper la tension pour la résoudre avec la férocité d’un grizzly.
C’est son 1er roman et on se demande ce qu’il nous réserve pour la suite.
Là, on suffoque à la rencontre de cet homme dépressif qui s’installe avec son fiston sur un caillou désolé en plein Alaska : car le jeune protagoniste, celui dont le lecteur accompagne la trouille croissante, découvre jour après jour qu'il partage son cabanon avec un géniteur inconséquent, dépressif, instable. L’année sabbatique censée rapprocher les deux hommes ne mettra pas 24h à virer au cauchemar.
On s’enfonce dans cette angoisse comme l’improbable duo dans l’hiver. Ne comptez pas trop sur les éclaircies : ce roman bref a le bon goût d’éviter la mièvrerie qu’avait choisie Cormac McCarthy pour conclure sa Route grandiloquente.
Avec ce chef d’œuvre polaire David Vann vient de chausser ses raquettes et marche vers le Nobel.
C'est bien : J’ai achevé ce survival au milieu de la nuit et n’ai pas dormi. Le lendemain, je mettais pour la 1ère fois les pieds en prison.
C'est moins bien : ?